Sol grondant soudain, comme s'il voulait se tordre
Monstres de fer réveillés, prêts à mordre
Mer, ciel et terre
Vomissent feu et fer
Sur la cité tremblante
Interminable attente
Chancelant sous les bombes
Le quotidien explose
Se tord dans les décombres
Au bord de l'overdose
Nulle âme n'est à l'abri
Sous la funeste pluie
Tu parais si fragile
Tapi là-bas dans l'ombre
Chaque explosion hostile
Fait tressaillir tes membres
Pour ton anniversaire
Neuf bougies, neuf années
Mais c'est l'enfer sur terre
Qui les a allumées
Terrifié, pétrifié
Impuissant au désastre
Tu assistes hébété
Au pénible spectacle
Le foyer accueillant
Résonnant de tes rires
N'est plus qu'amas fumant
Amoncellement sordide
Poutres, béton calcinés
Odeur de chair brûlée
Souvenirs communs aussi
Insouciance, bonheur aussi
Gisants sous les décombres
A jamais consumés
Irruption de ce monde
Dans une vie d'écolier
Tu voudrais hurler
Entendre enfin les tiens
Dans leurs bras t'oublier
Epancher ton chagrin
Mais tout est immobile
Le temps semble arrêté
Alors qu'encor la ville
Dans un éther fumant
Criblée de projectiles
Agonise doucement
Derniers feux de l'attaque
Derniers éclairs blessants
Tu encaisse les impacts
Mais plus ne les entends
Un éclair fulgurant
Ta jambe vient traverser
Tu succombes un instant
Par le mal assommé
Tu erres au gré du vent
Déjà loin des vivants
Mais pas encore parti
Contemplant l'hallali
De toute ta famille
Visages familiers
Déformés d'agonie
Parents décapités
Sur le seuil du logis
A quoi bon rester
Si tous s'en sont allés ?
Jamais plus
Bras, lèvres chères ne t'étreindront
Dans l'abîme perdue
La douce quiétude de la maison
Seuls tes yeux veulent survivre
Seule ta mémoire hurle
Seule ta bouche murmure
Seules tes mains veulent écrire
Rester
Pour témoigner
Pour dire
Pour écrire
Comme jadis Anne
Martyr à Amsterdam
Comment pour l'idéal on immole l'enfant
Comment l'on peut tuer
L'autre pour ce qu'il est
Et même pas ce qu'il prétend
Il n'y a aucune excuse au meurtre des enfants...
Monstres de fer réveillés, prêts à mordre
Mer, ciel et terre
Vomissent feu et fer
Sur la cité tremblante
Interminable attente
Chancelant sous les bombes
Le quotidien explose
Se tord dans les décombres
Au bord de l'overdose
Nulle âme n'est à l'abri
Sous la funeste pluie
Tu parais si fragile
Tapi là-bas dans l'ombre
Chaque explosion hostile
Fait tressaillir tes membres
Pour ton anniversaire
Neuf bougies, neuf années
Mais c'est l'enfer sur terre
Qui les a allumées
Terrifié, pétrifié
Impuissant au désastre
Tu assistes hébété
Au pénible spectacle
Le foyer accueillant
Résonnant de tes rires
N'est plus qu'amas fumant
Amoncellement sordide
Poutres, béton calcinés
Odeur de chair brûlée
Souvenirs communs aussi
Insouciance, bonheur aussi
Gisants sous les décombres
A jamais consumés
Irruption de ce monde
Dans une vie d'écolier
Tu voudrais hurler
Entendre enfin les tiens
Dans leurs bras t'oublier
Epancher ton chagrin
Mais tout est immobile
Le temps semble arrêté
Alors qu'encor la ville
Dans un éther fumant
Criblée de projectiles
Agonise doucement
Derniers feux de l'attaque
Derniers éclairs blessants
Tu encaisse les impacts
Mais plus ne les entends
Un éclair fulgurant
Ta jambe vient traverser
Tu succombes un instant
Par le mal assommé
Tu erres au gré du vent
Déjà loin des vivants
Mais pas encore parti
Contemplant l'hallali
De toute ta famille
Visages familiers
Déformés d'agonie
Parents décapités
Sur le seuil du logis
A quoi bon rester
Si tous s'en sont allés ?
Jamais plus
Bras, lèvres chères ne t'étreindront
Dans l'abîme perdue
La douce quiétude de la maison
Seuls tes yeux veulent survivre
Seule ta mémoire hurle
Seule ta bouche murmure
Seules tes mains veulent écrire
Rester
Pour témoigner
Pour dire
Pour écrire
Comme jadis Anne
Martyr à Amsterdam
Comment pour l'idéal on immole l'enfant
Comment l'on peut tuer
L'autre pour ce qu'il est
Et même pas ce qu'il prétend
Il n'y a aucune excuse au meurtre des enfants...