Ma bouche à vu tant de baisers qui mettent du rouge sur les veines
Ces fils dont je n’ peux me lasser de nouer à en perdre haleine
Sur les lèvres de mes nuits pleines cette tendresse à repasser
Le pli des temps qui se souviennent ce sang épris de tant aimer
Je suis vieux comme la Romaine mes rêves ne font pas leur passé
Ma peau est une comédienne qui connaît très bien son métier
Dans mes artères y’a un garage où lard et goudron se mélangent
Mon sang à un kilométrage bien au-delà de la vidange
Et c’est pas prévu qu’ ça s’arrange vu qu’ la fumée part en voyage
Au pays des jaunes phalanges je suis plus très loin du péage
Je suis bien plus vieux que ces chaînes qui traînent aux barreaux de l’orage
Et je n’ai plus qu’on le comprenne le temps ni l’envie d’être sage
Pour mettre à ma vie tous ces nœuds le temps s’est donné tant de peine
À tendre ce fil prétentieux qui réclamait son anathème
La mort à la petite semaine de son sourire silencieux
N’a pas usé l’envie sereine que j’avais de jouer son jeu
Si mes matins s’habillent un soir du plus beau de mes jours heureux
Ne plaignez pas trop ce vieillard… Car… C’est par bonheur que je suis vieux
Ces fils dont je n’ peux me lasser de nouer à en perdre haleine
Sur les lèvres de mes nuits pleines cette tendresse à repasser
Le pli des temps qui se souviennent ce sang épris de tant aimer
Je suis vieux comme la Romaine mes rêves ne font pas leur passé
Ma peau est une comédienne qui connaît très bien son métier
Dans mes artères y’a un garage où lard et goudron se mélangent
Mon sang à un kilométrage bien au-delà de la vidange
Et c’est pas prévu qu’ ça s’arrange vu qu’ la fumée part en voyage
Au pays des jaunes phalanges je suis plus très loin du péage
Je suis bien plus vieux que ces chaînes qui traînent aux barreaux de l’orage
Et je n’ai plus qu’on le comprenne le temps ni l’envie d’être sage
Pour mettre à ma vie tous ces nœuds le temps s’est donné tant de peine
À tendre ce fil prétentieux qui réclamait son anathème
La mort à la petite semaine de son sourire silencieux
N’a pas usé l’envie sereine que j’avais de jouer son jeu
Si mes matins s’habillent un soir du plus beau de mes jours heureux
Ne plaignez pas trop ce vieillard… Car… C’est par bonheur que je suis vieux