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    L' épée de merlin chapitre 2 – le souffle du roi

    avatar
    jmserac


    Messages : 6
    Date d'inscription : 01/09/2009

    L' épée de merlin chapitre 2 – le souffle du roi Empty L' épée de merlin chapitre 2 – le souffle du roi

    Message par jmserac Mer 2 Sep 2009 - 0:56

    J'empoigne le pommeau et de suite me raidit
    Une force impérieuse et puissante me saisit
    Faisant vibrer l'éther, tellurique pulsion
    Un souffle étreint mon corps, héroïque passion
    Je m'élève dans les airs par l'épée soulevé
    L'espace s'emplit d'éclairs et semble crépiter
    Le firmament se pare d'une noirceur d'abîme
    Et plonge dans l'effroi les pins et la colline
    Magma iridescent, éléments déchaînés
    Font tournoyer mon corps comme fétu de blé
    Il n'y a plus ici que tempête et fournaise
    Lors même que l'océan semble aussi bouillonner
    Et lance des lames d'écume par-delà les falaises
    Fureur de dieux anciens par l'acier réveillés
    Courroucés d'être ainsi arrachés à leurs songes
    Une main titanesque par l'épée invoquée
    Déchire le voile céleste et aussitôt y plonge
    Vers l'île d'Avalon où repose le roi mort
    Cherchant dans les éons elle retrouve son corps
    Et embrumant la route du souffle du dragon
    De ce monde vers le nôtre elle guide Pendragon
    Mon âme semble atone comme faiblissent les vents
    Me laissant dériver dans un vide oppressant
    Je perds la conscience, je perds la mémoire
    Tandis qu'un autre arrive, surgissant de l'histoire


    Contre mon flanc toujours vibre Excalibur
    Ensorcelée aragne, elle tisse son armure
    Je deviens acier
    Elle devient humaine
    Une même source nait
    Dans mon fer, dans ses veines
    Et je vais au combat
    Menant ceux de mon clan
    Par le fer je suis roi
    Barbare triomphant
    Gael ou Samnate
    Est-ce important ?
    Une joie primitive
    Anime tous mes assauts
    Une force invincible
    Frappe comme un fléau
    Mes ennemis apeurés
    Chante! Chante l'épée !!
    Chante Myrddin !
    Chante le fils du dragon !
    Chante comme Taliesin
    Les quatre Mabinogion
    Nous sommes fils du vent
    Du ciel et de la Terre
    Montagne et océan
    Chêne, hêtre et bruyère
    Soufflent doucement
    Nos mélopées guerrières
    Moi Arthur l'intrépide
    N'ai nulle peine au coeur
    Je rejoindrai le Sidh
    Quand sonnera mon heure

    La lame enfin s'est tue
    Le calme est revenu
    Un autre chant s'avance
    Plus pesant, en cadence
    Et il emplit mon corps
    Toujours bardé d'airain
    Me transporte sans effort
    Un autre je deviens

    Cent étendards luisants
    Recouvrent ici la plaine
    Dix mille bras saluant
    L'invincible louve romaine
    A leur tête un géant
    Homme enfanté de l'ours
    Artorius le très grand
    Vient arrêter la course
    Des barbares furieux
    Bien loin du capitole
    Construire ici il veut
    Le nouveau rêve de Rome
    Un empire radieux
    Bretagne oh ma belle
    Cernée par les soudards
    Rejoins son étendard
    Car il est éternel
    Campagnes, glaive et feu
    Loi, ordre, abnégation
    J'emmène mes légions
    Triompher en tous lieux
    La métropole se meurt
    Il me reste le projet
    D'organiser ailleurs
    Le royaume tant rêvé

    De nouveau le silence
    J'erre dans les éons
    Un peu de tempérance
    Désormais ride mon front
    Mi-païen, mi-latin,
    J'ai façonné cette terre
    Ai porté l'ordre, la loi
    Après l'ivresse guerrière
    Pourtant un vide subsiste
    Tenu et angoissant
    Cette absence m'attriste
    L'épée reprend son chant
    Une prière s'élève
    Un appel incessant
    Fait s'iriser la grève

    La lame me porte vers l'onde
    Noire, opaque et profonde
    Son éther est luisant
    Pâles flots miroitants
    Ils semblent s'animer
    L'eau se met à trembler
    Et puis subitement
    Pendant quelques instants
    Le miroir agité
    Se met à bouillonner
    Une forme croît dans l'ombre
    Et monte doucement
    Au fond dans la pénombre
    Attirée par le chant
    Une lueur diaphane
    Me parvient sous les lames
    Un éclat vif argent
    Perce les éléments
    Je peux y distinguer
    Une dame de toute beauté
    Qui s'élève noblement
    Comme par enchantement
    Elle crève la surface
    De ses bras ourlés d'or
    Je la contemple alors
    Elle n'est qu'amour et grâce
    Excalibur se tait
    Et dans ce grand silence
    Commence à s'élever
    Une litanie intense
    La dame étend ses bras
    Effleure l'immensité
    L'absolu, l'au-delà
    Je viens m'agenouiller
    Aux pieds de ce Seigneur
    Qu'on vient de me donner
    Justice, foi et honneur
    Scelleront ma destinée
    La dame me sourit
    Et entame doucement
    Le retour triomphant
    Vers son secret logis

    Une terre, un bras, un roi
    Je suis réincarné
    Excalibur en moi
    Fredonne, apaisée
    Je m'éloigne des eaux
    Contemple ce monde nouveau
    La force, la loi, la foi
    Guideront tous mes pas

    Appel de l'aventure !
    Je suis Arthur
    Duc de Cornouailles
    Roi de Bretagne

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