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    Les poètes du XIXe siècle

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    Les poètes du XIXe siècle Empty Les poètes du XIXe siècle

    Message par Admin Ven 5 Juin 2009 - 18:56

    La poésie du xixe siècle



    Le romantisme

    Le romantisme nourrit toute la première moitié du xixe siècle et pour la poésie plus précisément les années 1820- 1850 : par convention, des Méditations poétiques de Lamartine, en 1820, aux Contemplations de Victor Hugo en 1856. Ce mouvement esthétique européen fait une place toute particulière au lyrisme et à l’effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du fantastique avec Nerval, Nodier ou Aloysius Bertrand.

    Au delà des thèmes pas toujours novateurs, les poètes romantiques revendiqueront un assouplissement de l’expression versifiée à la recherche d’une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans les images, chez Victor Hugo en particulier.

    Cette recherche de nouveauté se concrétisera aussi par l'« invention » du poème en prose par Aloysius Bertrand (1807-1841) dans Gaspard de la nuit, publié en 1842 après sa mort, où il nous fait entrer dans un monde onirique, et qui initie une forme que reprendront plus tard Baudelaire et Rimbaud.

    Poésie de la sensibilité et d’une certaine musicalité, la poésie romantique se plaît dans des poèmes plutôt longs que la génération suivante trouvera pesante, oratoire, bavarde et convenue (Rimbaud parlera de « la forme vieille »), avec des exceptions notoires comme Nerval (1808-1855) et son recueil des Chimères (1854) ; certains poèmes de cette période constituent cependant des pièces de référence qui touchent encore le lecteur d’aujourd’hui.
    Mentionnons les œuvres principales de cette époque romantique marquée par une création abondante :



    Alphonse de Lamartine (1790-1869) : l’initiateur, lyrique et religieux. Recueil :
    Méditations poétiques (1820) (poèmes : Le Lac, Le Vallon....)
    Harmonies Poétiques et Religieuses (1830).
    Alfred de Musset (1810-1857) sensible et émouvant :
    les Nuits (1835-1837).
    Alfred de Vigny (1797-1863), métaphysique et sombre :
    Les Destinées (1864) (poèmes : Le Cor, Moïse, La Mort du Loup, La Maison du Berger...).
    Victor Hugo (1802-1885) qui domine le siècle avec sa poésie multiforme, lyrique, épique, satirique et engagée, sociale, métaphysique et philosophique… Recueils :
    Les Orientales (1829) (poème : Les Djinns)
    Les Feuilles d'automne (1831) (Ce siècle avait deux ans…)
    Les Chants du Crépuscule (1835) (Les Semailles)
    Les Voix intérieures (1837) (À Eugène, vicomte H.)
    Les Rayons et les Ombres (1840) (Fonction du poète, Tristesse d’Olympio, Oceano Nox…)
    Les Châtiments (1853) (O Soldats de l’an deux !, Souvenir de la nuit du 4, L’expiation : Il neigeait…/Waterloo)
    Les Contemplations (1856) (« Demain, dès l'aube... », À Villequier, Le Mendiant, Ce que dit la bouche d'ombre)
    La Légende des siècles (1859-1883) (La conscience : Caïn, Booz endormi, L'aigle du casque, Les Pauvres gens).
    Gérard de Nerval (1808 – 1855), dense et mystérieux :
    Les Chimères (1852) (El desdichado)



    Le Parnasse

    En réaction contre l’effusion égocentrique du romantisme, un mouvement se fait jour qui veut recentrer la poésie sur le travail formel du poète et développe une théorie de « l’art pour l’art ». Cette école, héritière de Théophile Gautier, est représentée surtout par Leconte de Lisle (1818-1894) avec ses Poèmes antiques (1852 - 1874) et ses 'Poèmes barbares (1862-1878), et Théodore de Banville (1823-1891) (Odelettes - Odes Funambulesques en 1857 et animation de la revue du Parnasse contemporain).

    L’influence de ce mouvement n’est pas à négliger : la densité et l’expressivité seront retenues par les poètes suivants et c’est d’ailleurs à Théophile Gautier que Baudelaire dédiera Les Fleurs du mal et à Théodore de Banville que le jeune Rimbaud écrira en 1870. Le recueil tardif des Trophées de José-Maria de Heredia en 1893 témoigne aussi de la pérennité de l’approche parnassienne, symbolisée par la forme contraignante du sonnet.


    Charles Baudelaire


    Charles Baudelaire (1821-1867) est l’un des poètes majeurs du xixe siècle. Associant le souci formel des poèmes courts (ou plutôt courts) et le réalisme (Une charogne – Tableaux parisiens…) à l’expression d’une angoisse existentielle partagée entre le Spleen et l’Idéal (Harmonie du soir – La cloche fêlée – La Mort des pauvres), il a su réussir une « alchimie poétique » exemplaire en extrayant Les Fleurs du mal dans son recueil publié en 1857 (condamné partiellement pour outrage aux bonnes mœurs) qui contient ce vers révélateur : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Poète du monde réel et de la beauté, du bonheur et de la souffrance, de la morbidité et du péché, il a en grande partie fondé le type du poète tourmenté et inadapté au monde. Baudelaire a également donné au poème en prose sa notoriété avec ses Petits poèmes en prose (Le port – Un hémisphère dans une chevelure…).
    Les poètes de la fin du siècle.


    Verlaine et Rimbaud

    - Les figures de Verlaine (1844-1896) et de Rimbaud (1854-1891) prolongent le type du poète maudit par leurs vies hors des normes sociales. Si Arthur Rimbaud (Une saison en enfer ; Illuminations) reste comme le « voleur de feu », le voyant et l’aventurier éphémère de la poésie avec ses fulgurances et ses révoltes, Paul Verlaine, avec une œuvre plus longue, est associé à la musicalité, au lyrisme mélancolique et à une sorte d’impressionnisme avec son art de la nuance, « Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». (Poèmes saturniens – Les Fêtes galantes – Sagesse…). On peut leur adjoindre Lautréamont (1846-1870) qui laisse inachevé Les Chants de Maldoror, prose flamboyante de révolte contre Dieu et la société que découvriront les surréalistes.

    Mallarmé

    - Mallarmé (1842-1898) recherche quant à lui le raffinement et la concision parfois hermétique dans une œuvre rare (L'Après-midi d'un faune ; Un coup de dés jamais n'abolira le hasard ; Poésies, regroupement posthume) qui influencera Paul Valéry.

    - Les années 1880 voient s’affirmer des courants aux contours incertains comme le décadentisme et le symbolisme qui ont en commun l’éclatement de la forme poétique avec l’utilisation du vers libre et le refus du prosaïsme au bénéfice de la suggestion avec un goût pour le raffinement et l’irrationnel. On peut citer les noms de Jean Moréas, Henri de Régnier, Albert Samain, Georges Rodenbach… Notons aussi pour leur fantaisie Charles Cros et Jules Laforgue, qui ne sont parfois pas si loin des chansons d’Aristide Bruant, lui-même lointain successeur de Béranger.

    Curiosité : Un nombre important de poètes français du xixe siècle (et non des moindres !) étaient fils de militaire : Hugo, Vigny, Petrus Borel, Aloysius Bertrand, Leconte de Lisle, Banville, Nerval, Rimbaud, Verlaine ... Ajoutons Baudelaire, dont le beau-père était officier.

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