La poésie médiévale
Les chansons de geste
La geste ou chanson de geste désigne un récit versifié (un long poème) en décasyllabes ou, plus tardivement, en alexandrins, assonancés regroupés en laisses (longues strophes de taille variable) relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers de rois ou de chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. La geste, du latin gesta, est ici à comprendre comme « action d’éclat accomplie ».
Ce type de récit apparaît à l’aube de la littérature française, vers la fin du xie siècle (elles sont chantées entre 1050 et 1150). Les dernières ont été produites au cours du xve siècle. Les chansons de geste sont caractéristiques de la littérature médiévale et prennent la suite des grandes épopées de l’Antiquité. Elles sont rédigées en ancien français. Elles diffèrent d’un autre grand genre littéraire médiéval : la poésie lyrique, dont la langue cette fois-ci est l’occitan.
Souvent anonyme, son auteur est un trouvère, qui la destinait à être chantée et accompagnée musicalement, devant un public large, populaire ou noble. Quelques exemples : La Chanson de Roland, xie Le Couronnement de Louis, 1137 environ Charroi de Nîmes Raoul de Cambrai, xiie
La poésie courtoise
Les poésies lyriques au Moyen Âge sont de véritables chansons : leurs strophes correspondent à une phrase musicale et un refrain est toujours présent. Leur rythme chantant est défini par l’accompagnement obligatoire d’une mélodie. Les origines de la poésie lyrique peuvent être recherchées dans les chants populaires et les danses. L’influence de la culture arabe se fait sentir également.
La poésie médiévale représentative de la littérature courtoise atteint son sommet dans l’art des troubadours. Le Midi, où l’économie est plus développée que dans les provinces du Nord et où la vie quotidienne est moins belliqueuse, se rend plus propice à l’art qui chante l’amour et le printemps. L’influence de cette poésie se traduit dans la langue d'oïl pendant la deuxième moitié du xiie siècle.
Les genres poétiques sont : la chanson de toile que les dames chantent quand elles tissent et brodent, la chanson de croisade, la pastourelle où l’on voit des seigneurs courtiser des bergères, le jeu parti représentant un débat sur l’amour. Deux thèmes s’y succèdent : l’amour et la nature.
Plus spontanées et naturelles au début, en général, les poésies évoluent vers des formes fixes: la ballade, le chant royal, le rondeau, le virelai. L’idée commence à se dissimuler sous les symboles, l’allégorie, l’érudition, qui viennent souvent à la place du sentiment. Dès la fin du xive siècle le souci de perfection technique prend le dessus et la poésie devient un exercice de rhétorique ou un divertissement de société. Cherchant à répondre à l’idéal aristocratique, la poésie courtoise aboutit finalement au maniérisme.
Liste des principaux troubadours
Guillaume IX, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine
Jaufré Rudel
Bernard de Ventadour
Bertrand de Born
Liste des principaux trouvères
Conon de Béthune
Gui II, châtelain de Coucy
Blondel de Nesle
Gace Brulé
Jean Bodel
Thibaut IV de Champagne
Adam de la Halle, dit Adam li Boçus
Jean Renaut
Rutebeuf
Colin Muset
Les chansons de geste
La geste ou chanson de geste désigne un récit versifié (un long poème) en décasyllabes ou, plus tardivement, en alexandrins, assonancés regroupés en laisses (longues strophes de taille variable) relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers de rois ou de chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. La geste, du latin gesta, est ici à comprendre comme « action d’éclat accomplie ».
Ce type de récit apparaît à l’aube de la littérature française, vers la fin du xie siècle (elles sont chantées entre 1050 et 1150). Les dernières ont été produites au cours du xve siècle. Les chansons de geste sont caractéristiques de la littérature médiévale et prennent la suite des grandes épopées de l’Antiquité. Elles sont rédigées en ancien français. Elles diffèrent d’un autre grand genre littéraire médiéval : la poésie lyrique, dont la langue cette fois-ci est l’occitan.
Souvent anonyme, son auteur est un trouvère, qui la destinait à être chantée et accompagnée musicalement, devant un public large, populaire ou noble. Quelques exemples : La Chanson de Roland, xie Le Couronnement de Louis, 1137 environ Charroi de Nîmes Raoul de Cambrai, xiie
La poésie courtoise
Les poésies lyriques au Moyen Âge sont de véritables chansons : leurs strophes correspondent à une phrase musicale et un refrain est toujours présent. Leur rythme chantant est défini par l’accompagnement obligatoire d’une mélodie. Les origines de la poésie lyrique peuvent être recherchées dans les chants populaires et les danses. L’influence de la culture arabe se fait sentir également.
La poésie médiévale représentative de la littérature courtoise atteint son sommet dans l’art des troubadours. Le Midi, où l’économie est plus développée que dans les provinces du Nord et où la vie quotidienne est moins belliqueuse, se rend plus propice à l’art qui chante l’amour et le printemps. L’influence de cette poésie se traduit dans la langue d'oïl pendant la deuxième moitié du xiie siècle.
Les genres poétiques sont : la chanson de toile que les dames chantent quand elles tissent et brodent, la chanson de croisade, la pastourelle où l’on voit des seigneurs courtiser des bergères, le jeu parti représentant un débat sur l’amour. Deux thèmes s’y succèdent : l’amour et la nature.
Plus spontanées et naturelles au début, en général, les poésies évoluent vers des formes fixes: la ballade, le chant royal, le rondeau, le virelai. L’idée commence à se dissimuler sous les symboles, l’allégorie, l’érudition, qui viennent souvent à la place du sentiment. Dès la fin du xive siècle le souci de perfection technique prend le dessus et la poésie devient un exercice de rhétorique ou un divertissement de société. Cherchant à répondre à l’idéal aristocratique, la poésie courtoise aboutit finalement au maniérisme.
Liste des principaux troubadours
Guillaume IX, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine
Jaufré Rudel
Bernard de Ventadour
Bertrand de Born
Liste des principaux trouvères
Conon de Béthune
Gui II, châtelain de Coucy
Blondel de Nesle
Gace Brulé
Jean Bodel
Thibaut IV de Champagne
Adam de la Halle, dit Adam li Boçus
Jean Renaut
Rutebeuf
Colin Muset