Les Fantaisistes
1912: grande vogue des poètes "fantaisistes", ainsi désignés parce que, s'inspirant de Jules Laforgues et de Tristan Corbière, ils usent de l'humour et de l'ironie dans des pièces de forme souvent étonnante. Tours populaires, jongleries rythmiques, effets parodiques se conjuguent dans leurs recueils aux titres parfois inattendus: "La Négresse blonde" de Georges Fourest, "Fables-express" de Franc-Nohain.
Francis Carco publie un manifeste en tête du "Cahier des poètes" (1912), qui regroupe les principes auxquels les poètes fantaisistes tiennent: la rupture avec la "sécheresse parnassienne, la brutalité naturaliste et la sensibilité symboliste", est compensée par un retour volontaire au romantisme le plus libre, celui qui promeut le burlesque sans renier l'émotion.
Autour de Carco, Tristan Derême, Jean Pellerin et Jean-Marc Bernard communient dans le culte des "Contrerimes", de Paul-Jean Toulet, chef-d'oeuvre de genre puisque, tout en s'imposant une strophe aux limites étroites, le poète béarnais ne réussit pas à moins tirer de ce frêle instrument les plus délicats effets.
1912: grande vogue des poètes "fantaisistes", ainsi désignés parce que, s'inspirant de Jules Laforgues et de Tristan Corbière, ils usent de l'humour et de l'ironie dans des pièces de forme souvent étonnante. Tours populaires, jongleries rythmiques, effets parodiques se conjuguent dans leurs recueils aux titres parfois inattendus: "La Négresse blonde" de Georges Fourest, "Fables-express" de Franc-Nohain.
Francis Carco publie un manifeste en tête du "Cahier des poètes" (1912), qui regroupe les principes auxquels les poètes fantaisistes tiennent: la rupture avec la "sécheresse parnassienne, la brutalité naturaliste et la sensibilité symboliste", est compensée par un retour volontaire au romantisme le plus libre, celui qui promeut le burlesque sans renier l'émotion.
Autour de Carco, Tristan Derême, Jean Pellerin et Jean-Marc Bernard communient dans le culte des "Contrerimes", de Paul-Jean Toulet, chef-d'oeuvre de genre puisque, tout en s'imposant une strophe aux limites étroites, le poète béarnais ne réussit pas à moins tirer de ce frêle instrument les plus délicats effets.