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    La maison de la poésie

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    La maison de la poésie Empty La maison de la poésie

    Message par Admin Ven 24 Juil 2009 - 15:59

    La maison de la poésie


    http://www.maisondelapoesieparis.com



    LA MAISON DE LA POESIE s’agrandit !
    Outre ses deux salles de spectacles, vous trouverez également :

    - Une galerie
    Désormais, les invités de la saison ne sont plus seulement conviés à pénétrer sur la scène côté cour ou côté jardin, ils s’arrêtent côté galerie, le temps d’un échange avec d’autres artistes. Lieu de toutes les conduites créatrices que l’émotion spécifiquement poétique inspire. Cette année, la galerie croisera des poètes engagés dans la cité (Tony Harrison), un écrivain-peintre (Valère Novarina), des illustrateurs pour la littérature jeunesse à la rencontre de poètes contemporains (Leslie Kaplan, Carl Norac, Francesco Pittau, Jacques Roubaud, Valérie Rouzeau), et enfin un immense inventeur d’architectures de mots (Michel Butor). Moins un lieu d’exposition, en somme, qu’un laboratoire d’expériences poétiques.

    - Un restaurant
    Poésie et nourriture sont riches de correspondances. Et c’est ainsi que le restaurant de la Maison de la Poésie a ouvert ses portes courant decembre pour notre plus grand plaisir.



    Historique de la Maison de la Poésie


    La Maison de la Poésie, créée en 1983 par Jacques Chirac sur une idée de Pierre Seghers et dirigée depuis mars 2006 par Claude Guerre, se trouvait jusqu’en 1995 sur la Terrasse du Forum des Halles. Elle est désormais installée dans un lieu historique : le Théâtre Molière, situé passage Molière entre les rues Quincampoix et Saint-Martin dans le 3e arrondissement, à deux pas du Centre Georges Pompidou.
    Le Théâtre Molière, fondé en 1791, présenta avec des fortunes diverses un répertoire novateur, puis tomba peu à peu dans l’oubli. Abandonné depuis plus d’un siècle, il est néanmoins le seul témoin des théâtres de cette époque.
    L’état dans lequel il se trouvait nécessitait une reconstruction totale, qui a été effectuée dans le respect de sa structure, de ses formes et de son volume. La salle actuelle restitue l’architecture originale des théâtres du XVIIIe siècle. D’une capacité d’accueil de 189 spectateurs, elle est surmontée d’une coupole et comprend un parterre en gradins et deux balcons.
    Les caves du XVIIe siècle, entièrement préservées et restaurées, permettent d’accueillir des expositions dans un cadre exceptionnel.




    L’HISTOIRE DU THÉÂTRE MOLIÈRE



    Le Théâtre Molière fait partie de ces établissements dramatiques qui poussèrent à Paris comme des champignons à la suite du décret du 13 janvier 1791, stipulant que "Tout citoyen pourra élever un théâtre public et faire représenter des pièces de tout genre, en faisant préalablement à l’établissement, la déclaration à la municipalité". On vit en effet le nombre des théâtres, qui se montait à douze avant la publication de ce décret, passer à trente-cinq au cours de la même année. La population parisienne ne comptait à l’époque que 650 000 habitants, ce qui explique les difficultés que rencontrèrent tous ces lieux pour subsister ; ils disparurent tous au fil des ans, à l’exception du Théâtre Molière.


    Jean-François Boursault-Malherbe fit transformer en moins de trois mois les bâtiments du Bureau des Nourrices en une salle de spectacle qu’il baptisa Théâtre Molière (le Passage des Nourrices prit alors le nom de Passage Molière) et qui ouvrit ses portes le 4 juin 1791 avec deux pièces du grand répertoire : Le Babillard de Boissy et Le Misanthrope de Molière.


    Boursault-Malherbe n’avait néanmoins pas pour objectif de présenter un répertoire classique, mais au contraire de faire connaître au public des pièces nouvelles, se succédant au rythme d’une par semaine. Il fit du Théâtre Molière un théâtre politique au service des idées les plus avancées. On entendait par exemple dans La Ligue des fanatiques et des tyrans de Ronsin, l’un des premiers succès, la tirade suivante : Mais dans la nuit des temps, reportez vos regards Du dernier des Louis au premier des Césars, Sur les crimes des rois interrogez l’histoire ; Pour un dont les vertus ont consacré la gloire, Mille se sont souillés des plus noirs attentats, Mille ont de flots de sang inondé leurs Etats.



    Pourtant, en dépit des efforts de Boursault, l’entreprise, compte-tenu des événements, connut rapidement de graves difficultés. Le 7 septembre 1792, celui-ci, nommé député à la Convention, abandonnait ses fonctions ; le Théâtre Molière, devenu Théâtre National de Molière, fut géré par une société d’acteurs. En 1793, il fut rebaptisé Théâtre des Sans-Culottes. Il connut alors une existence plutôt tourmentée, changea plusieurs fois de nom (Théâtre Martin en l’an III, Théâtre des Artistes en société en 1797, Théâtre des Amis des Arts et des élèves de l’Opéra Comique en 1798, Variétés Nationales et Etrangères en 1801) et encore plus souvent de directeur.
    Boursault, toujours propriétaire de l’immeuble, reprit la direction du lieu en 1806 et ouvrit le Théâtre des Variétés Etrangères, avec pour objectif, très novateur pour l’époque, de présenter en langue française le grand répertoire international. Les premiers spectacles furent servis par des artistes de grand talent mais la promulgation du décret impérial du 13 août 1807, qui supprimait douze théâtres parisiens, entraîna sa fermeture après huit mois et quatorze jours d’existence.
    Le Théâtre Molière connut alors le sort des lieux abandonnés : salle d’armes, de concert, de bal, de banquets... En 1810, il fut coupé en deux dans sa hauteur ; le bas fut occupé par un magasin de papier, le haut devint une salle de bal. En 1830, un certain Lemétheyer obtint l’autorisation de l’exploiter à nouveau. La façade de la rue St Martin avait disparu et il ne subsistait de la salle que la carcasse ; il dut la rénover complètement et faire percer une entrée nouvelle au 82 de la rue Quincampoix. L’inauguration eut lieu le 9 juin 1831 avec au programme La rue Quincampoix, prologue de d’Alboize et Charles Desnoyers, et La Tireuse de cartes, pièce en trois actes de d’Alboize et Ernest Desprez. Mais le théâtre ferma à nouveau le 31 décembre de la même année. Deux directions se succédèrent, puis, en 1835, Pierre-Jacques de Saint-Aulaire, ex-tragédien de la Comédie Française, y installa sa classe de déclamation ; parmi ses élèves se trouvait une jeune fille de 14 ans, Elsa Félix, que Saint-Aulaire baptisa Rachel.
    En 1836, la salle était à nouveau inoccupée. Les banquets et les bals s’y succédèrent. En mai 1848, elle hébergea les réunions du "Club des Patriotes" du VIIe arrondissement et, à l’occasion des élections de 1869, quelques meetings politiques. Puis elle tomba dans l’oubli total. Des commerçants la louèrent et achevèrent de la démanteler.
    En 1994, le Maire de Paris décide la réouverture du Théâtre Molière qui s’ouvre au public après 160 ans de silence, grâce à l’obstination de Michel de Maulne qui y installe la Maison de la Poésie.




    L’ASPECT DU THEATRE MOLIERE A SON OUVERTURE EN 1791

    La salle du Théâtre Molière surprit et ravit ses contemporains par son agencement et par la richesse de sa décoration : « La façade sur la rue Saint-Martin était d’un assez joli aspect, la salle de forme ronde à trois rangs de loges et peinte en marbre jaune, fort coquette... On s’extasia de voir les loges ornées de glaces : luxe inouï ! » (Edmond Beaurepaire).
    "... la salle est d’une coupe heureuse. Son plan est circulaire, elle a trente pieds de diamètre du nu des loges. Un rang de loges grillées, comme le sont dans tous les théâtres celles du pourtour du parterre, et trois rangs de galeries occupent la hauteur de la salle, qui est de trente-quatre pieds. Le premier et le second rang sont partagés par des cloisons à demi hauteur en loges, dont le fond, décoré de draperies retroussées, était occupé par des glaces qui produisirent un effet agréable. Le troisième rang est au-dessus de l’entablement qui règne sur l’avant-scène et au pourtour de la salle. Il y a un quatrième rang de loges en retraite de celui-ci, une ordonnance de petites colonnes partage ce rang en loges, et soutient le plafond. Quatre colonnes d’ordre ionique sur piédestaux décorent l’avant-scène et accompagnent les loges. Elles soutiennent un arc doubleau dans le tympan duquel est le buste de Molière... La devanture des galeries est ornée de balustres et d’entrelacs..." (Alexis Donnet, Architectonographie des théâtres - 1837).






    BOUSAULT-MALHERBE, LE FONDATEUR DU THEATRE MOLIERE

    Jean-François Boursault, né à Paris en 1752, est l’arrière-petit-fils du poète comique Boursault, l’ennemi de Molière. Il embrasse la carrière de comédien et prend le nom de Malherbe. Après avoir joué plusieurs années en province, il fait un bref passage à la Comédie Française, devient administrateur du Grand-Théâtre de Marseille puis part à Palerme établir un théâtre français. De retour à Paris à l’aube de la Révolution, il en adopte les idées nouvelles qu’il cherche à propager par tous les moyens, notamment en faisant jouer au Théâtre Molière des pièces "révolutionnaires". Elu député à la Convention, il en abandonne la direction au bout d’un an et remplit diverses missions en province. Après son deuxième passage à la tête du lieu en 1806/1807, Boursault obtient à ferme le nettoyage de la ville de Paris et, quelque temps après, les maisons de jeu. Il amasse ainsi une immense fortune qu’il consacre à l’achat de tableaux et de plantes rares. En 1830, presque septuagénaire, il rachète l’Opéra-Comique dont il se défait l’année suivante. Il meurt à Paris en 1842, en laissant une fortune de près de trois millions. Auparavant, il avait vendu sa galerie, détruit ses serres et fait ouvrir sur l’emplacement du parc de sa propriété la rue portant aujourd’hui son nom.




    LE REPERTOIRE DU THEATRE MOLIERE

    On monta d’abord au Théâtre Molière des pièces "patriotiques" comme La Ligue des fanatiques et des tyrans de Ronsin, La Revue des armées noires et blanches de Louvet, Les Crimes de la noblesse ou le Régime féodal et Le véritable ami des lois ou Le Républicain à l’épreuve de la "citoyenne" Villeneuve ; mais on y jouait aussi des drames et des tragédies (La Mort de l’Amiral Coligny de Baculard d’Arnaud, Louis XIV et le Masque de fer ou les Princes jumeaux de Legrand), des pièces en vers, des comédies, des vaudevilles, des opéras comiques... Parmi tous ces auteurs oubliés, voire anonymes, il en est un qui est resté célèbre ; en effet, le Théâtre Molière donna le 22 octobre 1791 la première représentation du Comte Oxtiern ou Les Effets du libertinage du Marquis de Sade. La seconde eut lieu le 4 novembre. Apollinaire, dans Les Diables amoureux - essai sur Sade -, indique que "Le succès parut assez vif, et cependant le nom de l’auteur souleva dès la seconde représentation assez de tempête pour qu’on ne redonnât plus la pièce, à Paris du moins".
    Après le 9 Thermidor, le répertoire devint résolument réactionnaire ; en témoignent deux comédies en vers : La Clubomanie de Le Prévost d’Iray et Le Souper des Jacobins d’Armand Charlemagne. A partir de 1798, on y joua presque exclusivement de petites comédies, des vaudevilles, des opéras-comiques et des pièces du répertoire (notamment Molière, Marivaux, Diderot...). Lorsque Boursault repris la direction du lieu, qu’il appela Variétés étrangères, il fit représenter des pièces du répertoire international comme A quoi cela tient, Les deux Klinsberg, La Fille de quinze ans... et une adaptation de Kabale und Liebe de Schiller intitulée Louise et Ferdinand. Dans les dernières années d’exploitation, les différentes directions revinrent principalement aux vaudevilles et aux drames.








    LA RECONSTRUCTION DU THEATRE MOLIERE

    Inventaire
    Que restait-il en 1992 d’un beau théâtre à l’italienne (à en juger par les gravures et textes de l’époque) bâti rapidement en 1791 par un mécène amoureux et amateur de théâtre qui le baptisa "Molière", puis remanié à maintes reprises, fermé il y a 120 ans et finissant en dépôt de papier ? Il restait une mémoire tenace, inscrite dans les lieux, et quelques détails dissimulés : une structure de loge d’avant scène, des colonnettes en bois calcinées, une forme générale des balcons apparaissant après démolition des rajouts, un volume parallélépipédique encombré de colonnes comme une salle hypostyle, l’ensemble étant entouré, surmonté, écrasé par des immeubles d’habitation occupés et ne lui laissant aucune façade. Refaire de ces lieux un théâtre, tel était depuis longtemps le souhait des Monuments Historiques (car ils étaient inscrits à l’inventaire supplémentaire), puis la volonté de la Ville de Paris, et enfin la tâche assignée aux architectes : un Théâtre-Maison de la Poésie.

    Relever le défi
    Imaginer un théâtre à l’italienne à l’orée du XXIe siècle dans un tel volume, sans cage de scène, avec de telles contraintes d’environnement, était une tentative hasardeuse mais exaltante à une époque où la conception des théâtres s’efforce de suivre ou de précéder l’évolution de la scénographie : théâtre total, polyvalence des lieux scéniques, prédominance de la technique. Ce théâtre ne pouvait être qu’intemporel. En amont, il fallut réaliser des prouesses techniques pour débarrasser le volume de ses rajouts, supporter les immeubles en surplomb et trouver les surfaces manquantes pour accueillir toutes les activités de la Maison de la Poésie.

    Mémoire, secret des formes et des couleurs
    Capter patiemment les éléments préexistants ; retrouver cette combinaison de formes géométriques pures ou savantes : le cercle, l’ellipse, la courbe parabolique ; retrouver l’étagement des galeries, l’enserrement de la scène par les spectateurs et des spectateurs par l’espace ; faire redécouvrir la présence envoûtante d’une coupole ; recréer l’intimité théâtrale sous-tendue par la forme. Autant de références conscientes ou inconscientes, réelles ou imaginaires aboutissant à un possible complot des formes et des couleurs. Car le Théâtre est aussi couleurs. Couleurs subtiles et prenantes, féminines et viriles, douces et violentes, source et accompagnement de la poésie. Cheminement savamment orchestré depuis le passage Molière jusqu’à la scène : ensoleillement de la terra cotta du hall se reflétant dans un pavement vénitien, douceur de l’aube et flamboiement du couchant dans la salle, profondeur de la nuit sur la scène.

    Contraste
    Contraste entre le théâtre et les expositions qui se dérouleront dans les caves. Caves voûtées, oubliées, remises en valeur et dynamisées - insolite découverte d’un passé métamorphosé.

    J.F. Jambry - D. Milojevic Architectes

    SCPA JAMBRY & MILOJEVIC Architectes et Urbanistes Quelques références : Centre Culturel Ferme du Grand Val à Sucy-en-Brie ; Studios de la SFP à Bry-sur-Marne ; Studios Paris-Est au Pré-St-Gervais ; Vidéothèque de l’INA à Bry-sur-Marne ; Cinémathèque d’Archives PATHE à St-Ouen.

      La date/heure actuelle est Jeu 9 Mai 2024 - 17:50